NéO : valoriser plutôt que démolir

Héritiers de l'urbanisme des années 50/60, les grands ensembles du Grand Parc à Bordeaux portaient en eux la promesse d'une ville ouverte, mais aussi les limites d'une époque. Avec le projet NéO, 360 logements ont été entièrement repensés pour répondre aux usages d'aujourd'hui : mieux isoler, mieux ventiler, mieux habiter.

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  • 24 000 m2

    Surface logement

  • 500 m2

    Surface commerce

  • Béton

    Rénovation

  • ITE

    Façade

  • Collectif

    Typologie

Conception du projet

Le projet NéO s’inscrit dans la dynamique de transformation du Grand Parc. En s’appuyant sur les structures existantes, cette réhabilitation profonde illustre une conviction forte de l’agence : construire avec l’existant, pour faire mieux.

Elle a permis d’ouvrir les logements sur le paysage du parc et de créer un nouveau rapport au sol, plus accueillant, plus perméable, plus vivant. L’architecture s’émancipe de sa linéarité initiale : de nouveaux volumes, des percées visuelles, des entrées traversantes offrent aujourd’hui aux habitants un cadre plus lumineux, plus sûr, plus lié au vivant.

Portrait de Fabienne Lagarrigue

Fabienne LagarrigueArchitecte et Fondatrice de whyarchitecture

Leviers écologiques

  • Gestion raisonnée des ressources
  • Matériaux biosourcés
  • Réemploi
  • Optimisation de l'ensoleillement
  • Renforcement de l'isolation

🌲🌳 Anecdote : en lien avec Reforest, des arbres ont été plantés pour compenser le bilan carbone de l’opération, à l’initiative des entreprises du chantier.


Notre engagement

Construire avec l’existant :

Travailler avec le déjà-là est devenu une évidence pour l'agence. Cette réhabilitation du Grand Parc illustre une approche sobre et ambitieuse : conserver les structures utiles, les valoriser, les ouvrir. En redessinant l'enveloppe bâtie, les logements gagnent en confort, en volume, en lumière. Chaque balcon filant, chaque percée visuelle, chaque entrée traversante renoue avec l'idée d'une ville respirante.

Offrir un habitat d’usage :

Loin d'une simple mise aux normes, le projet s'attache à redonner du sens aux usages. Les circulations, les celliers, les accès ont été repensés pour libérer l'espace et en renforcer les fonctions. L'espace collectif devient un espace choisi : on le traverse, on s'y retrouve, on l'habite. La ville se vit autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans une continuité retrouvée entre logement, rue et paysage.

Données clés du projet


Les images du projet

vue des façades depuis la rue
détails sur les cages d'ascenseur vitrées à l'extérieur des immeubles

Un socle renouvelé :

Les pieds d’immeubles, autrefois aveugles et encombrés de celliers, ont été totalement libérés. Repositionnés au plus près des logements, ces locaux laissent place à de nouvelles activités en rez-de-chaussée : commerces, circulations traversantes, ouvertures visuelles sur le parc. En repensant le socle, l’architecture retrouve une adresse, un contact plus vivant avec la rue, avec l’espace public.

vue frontale d'un immeuble pour comprendre le ryhtme des ascenseurs extérieurs sur la façade
détail sur les volets pliables ajourés
vue de deux immeubles pour comprendre la respiration entre eux

Vers le grand paysage :

Les façades ont été ouvertes pour accueillir de vastes balcons filants ou de larges ouvertures type bowindow, prolongeant les logements vers le parc. Ces terrasses deviennent de véritables pièces à vivre, offrant un confort climatique, une qualité de vue, et un espace pour se retrouver, jardiner, respirer. La transformation des rez-de-chaussée s’inspire du dessin originel des années 50/60, qui visait déjà à ouvrir les pignons sur l’espace public. NéO en ravive l’esprit.

vue des jardins de la résidence depuis un balcon végétalisé
vue des circulations et de la transparence apportée en pied d'immeuble
vue des abords végétalisés et de la transparence des entrées d'immeubles
vue des circulations auour des bâtiments avec une végétalisation champêtre et accueillante

Dedans / dehors :

Le rapport au paysage est devenu central dans la composition des bâtiments. Les entrées, aujourd’hui en double hauteur, offrent des porosités traversantes entre rue et parc. On entre chez soi comme on traverse un espace public apaisé : la transition se fait en douceur, dans un cadre plus sûr, plus ouvert, plus lumineux.

vue sur le mobilier urbain et les entrées d'immeubles colorées
vue sur les rez de chaussée transparents poru faire circuler la lumière et apaiser

Conclusion

Avec le projet NéO, la rénovation devient une écriture sensible du quotidien du Grand Parc : on ne déconstruit pas l’héritage, on le transforme pour mieux habiter demain.

Les acteurs du chantier

  • 👷 Architecte : whyarchitecture
  • 🌵 Paysagiste : Freddy Charrier - Let's Grow
  • 🏗 BET structure : Aia ingénierie
  • 🌡 BET thermique : Betafluides
  • 🔊 Acousticien : Cabinet Hedont acoustique
  • 📸 Photographe : Benoit Bost